mercredi 9 juillet 2014

A la dérive de mes pensées.

Je ne pense pas pouvoir dire que je suis quelqu’un.
Je ne pense pas pouvoir dire que je suis personne.
Je ne suis juste que moi. Une femme, une enfant, tout à la fois.
Je suis un savant mélange d’amour et d’imagination.
Oui, ce “moi”, qui n’est que l’unique, est parfois désespérant. Ou encore grossier. Rarement calme.
Mais il est ce que je suis.
Il est ce qui me rends fière ou parfois triste.

Je ne suis peut etre pas plus intelligente que ma soeur, mais je ne suis pas à plaindre.
Je ne suis peut etre pas aussi sportive que mes frères, mais je ne suis pas un tonneau avec des jambes.

Je ne suis rien et en même temps tout.
Je ne suis que celle qui aligne les mots les uns après les autres et qui les lient telle un entremetteuse.
Cela n’a rien de louable.
Cela ne va absolument pas m’aider à avancer dans les études.
Mais ce “cela” me définit. Il fait que je suis heureuse et fiere de moi.
Je peux ainsi rendre les gens tristes, heureux, passionnés, amoureux, aventureux, seulement en les faisant voyager à travers mes mondes.

C’est un talent que bon nombre de personnes possèdent.
Mais à ma façon je le rend unique, tout aussi unique de moi.

Je ne suis pas exceptionnelle, mais je suis unique.

Un atroce emmêlement de lettre me compose.
Je suis sur mon nuage d’encre.
Je suis bien, parmi mes rêves qui deviendront ma réalité grâce à ma persévérance et ma croyance.
Oh oui, j’en surprendrais certainement un tas, mais je deviendrais celle que j’ai toujours rêvé d'être. Engagée, rêveuse, écrivain.

Cela ne peux peut-être pas composé une vie, mais c’est un début que je me fixe.
J’ai mon destin entre mes mains tâchées d’encres. J’irais au bout. Je serais qui j’ai choisi d’être. Ça ne sera sans doute pas exactement comme je l’aurais imaginé.

Ça sera encore mieux.

jeudi 17 avril 2014

Le monde est à moi ! Temporairement du moins.

Le monde est à moi ! Temporairement du moins.

           
          Mes bras se contractèrent sous l’effort accompli. Je fus tentée, un instant de regarder en bas, mais je savais que, si je le faisais, ma détermination allait faiblir. Ou même pire, disparaître. Ce qui aurait pour effet de me clouer sur les branches fines d’un épicéa à, a peu près, 6 mètres du sol ; ce ne serait vraiment pas très malin-malin. Je secouai la tête. Il fallait que je me concentre d’avantage sur l’escalade de cet arbre. Mes pieds se levèrent doucement, et cherchèrent des prises à l’aveuglette. Mes bras tremblaient sous l’effort, essayant, prenant au plus profond de mon être, la force de soutenir mon poids le temps voulu. Bientôt, mes orteils rencontrèrent une aspérité du tronc. Je m’y calai et, me donnant une impulsion aussi dynamique que je pouvais, attrapai, avec le plat de mes mains, la section qui faisait office de sommet.
         Mon regard embrassa le paysage qui se profilait à l’horizon. Des champs, tous séparés par des petites haies de végétaux. On pouvait apercevoir quelques habitations çà et là, comme des copeaux de chocolats sur une pièce montée. Le soleil, dépassant à peine une petite colline, donnait à ce paysage une irréalité berçante. Mon cœur s’accéléra. Je levai les mains, cherchant à me stabiliser et, poussai un long cri, reflétant tout mon bonheur  d’être là, dominant la profonde campagne anglaise. Une joie profonde, sauvage s’ancrait en moi. Elle me donnait l’impression d’être à tout jamais heureuse, de pouvoir réaliser des millions de choses, seulement en regardant le soleil se coucher. Un vent chaud fit danser mes boucles auburn devant mes yeux.
« Katyyy ! »
Cet appel me tira de mes rêveries. Je pouvais distinguer au loin, la silhouette de ma mère, me faisant de larges signes avec les bras. Un soupir m’échappa. Il était temps de rejoindre le monde des vivants. Avec  de petits mouvements souples, je descendis en peu de temps l’épicéa. Mes pieds nus frémirent un instant sur le tapis d’aiguilles, mais s’habituèrent rapidement. Dans de grandes enjambées, je franchis le mur de branchages et, continuai mon sprint dans l’herbe fraiche du soir, écrasant à l’occasion quelques fleurs de fin d’été. Ma course me mena dans la cuisine fraiche d’une maison en pierre.  Ma mère, une femme aux cheveux noirs striés de blanc et à la petite taille, faisait la cuisine. Je jetai un œil au calendrier. Demain, la rentrée dans mon collège. Il fallait avouer que le stress était déjà en moi ; un étau me broyait le ventre.
Le dîner se passa bien, et je montai rapidement dans ma chambre après la fin du repas. Je poussai la porte tapissée d’affiches pour me retrouver face au capharnaüm de la pièce. Des livres gisaient un peu partout par terre, sur le bureau ou encore sur le lit, partout où il avait de la place. Les derniers rayons de soleil s’accrochaient au papier peint rouge foncé. La fenêtre ouverte laissait pénétrer une brise légère qui faisait s’envoler les feuilles de papiers trainants sur le mobilier. Un uniforme plié déposé par ma mère reposait sur mon lit défait. Le désespoir me gagna. Le lendemain me terrifiait. Je n’avais pas quitté ma bande dans de bonnes circonstances et, comble de tout, je passais en cinquième. Mes parents m’avaient bien assez sermonné sur l’importance de cette classe où, commençait l’orientation professionnelle. Je ne savais pas ce que je voulais faire. Absolument pas.
Après avoir passé en revue mon Eastpeack pour m’assurer que je n’avais rien oublié, je saisis mon pyjama et gagna la salle de bain. Je me lavai les dents aussi vite que possible et me fit une tresse.  Mon reflet attira mon regard, et je me détaillai automatiquement. Ma longue masse de boucles auburn cascadait sur mes épaules, entourant mon visage plutôt rond parsemé de minces tâches de rousseur. De longs cils encadraient mes yeux verts, et des lèvres rouges me faisaient une moue. Des courbes commençaient à se dessiner, ce qui n’était déjà pas mal pour mes 12 ans et demi. Une chaîne pendait à mon cou, avec, comme pendentif les contours d’une colombe. Une cicatrice barrait mon arcade sourcilière, souvenir d’une escalade un peu trop audacieuse pour les moyens que j’avais.

Après avoir passé mon short et un tee-shirt large bleu foncé, je fonçai dans ma chambre, et m’enfonça dans ma couette, dans l’espoir de m’endormir comme une pierre. Mais, les émotions et les pensées se bousculaient dans ma tête. Des visages, des projets. Tout y passait. Et, comme le temps paraissait s’être arrêté, je me mis en position fœtale, pour mieux réfléchir. J’essayai à imaginer ce que je serais plus tard. Peut-être serais-je une femme de pouvoir, dirigeant une entreprise, grande bien entendu, d’une main de fer. Ou alors serais-je une artiste vivant de son talent ? Aviatrice ? Game designer ? Tout les métiers vinrent par milliers. M’imaginant faire tel ou tel métier me berça et, sans me rendre compte, je sombrai dans un sommeil qui passa d’une traite.

Souvenir d'enfance.

C'est un écrit que j'avais réalisé il y a quatre ans, mais je l'aime tellement que je le partage.

____________________________________________________


« Le train pour Lons-Le-Saunier va partir dans cinq minutes » annonce une voix suave. Je me précipite dans le wagon trainant mon sac derrière moi. Il me faut une place près de la fenêtre. Compartiment 1 : aucune place près de la fenêtre n'est libre, compartiment 2 : ah ! Une place libre... et près de la fenêtre ! Une légère secousse indique que le train a démarré. Je mets mon sac sous mes pieds et m'appuie contre la vitre. Dans trois heures, je serai chez mes grands-parents ! 

Dehors il pleut, le clapotis de l'eau déclenche en moi une brusque frayeur. Les cris des enfants du compartiment voisin me transportent dans les cabines de la piscine de Lons. J'enfile mon maillot de bain. Les portes des vestiaires claquent en tous sens, les enfants crient et nous entendons d'ici le jet que provoquent les sauts dans l'eau. Je retrouve Oma ( ma grand-mère) devant un casier, ses habits dans une main et la clef dans l'autre; nous mettons nos vêtements à l'abri. N'ayant que huit ans , je nage à côté de ma grand mère, Nous commençons dans le grand bassin pour faire des longueurs. Je perds rapidement pied, je m'affole, mes mouvements deviennent saccadés. Je m'accroche à ma grand mère comme s'accroche un naufragé à une bouée. Elle sourit; un sourire qui me rassure, Elle me remorque sur quelques mètres et s'arrête. Je m'accroche encore plus fort; alors Oma se laisse couler. L'eau m'entraine, je me débats, j'ai peur et je sens ma grand-mère me ramener à la surface. Elle sourit, taquine. Devant la joie de son visage je lui pardonne cette blague. Nous continuons à nager parmi des inconnus. 

Un freinage brutal me sort de mes souvenirs. La voix suave annonce que nous sommes arrivés à destination. Je sors sur le quai, ma grand-mère m'apparait. Je bondis dans ses bras la remerciant secrètement pour les beaux souvenirs qu'elle me laisse.


♠ Réalitée Rêvée. 

mercredi 16 avril 2014

"Putain de vie."

J'ai un ami. C'est un génie. Et bin on se lance des sujets. Et celui là ça fait un moment que je lui dois, alors.. TADAAAM. J'espère qu'il te plaît face de rhino. ♥

____________________________________________________



Le vent me le murmurait. Le regard des autres me le criait. Le silence me le hurlait. 
Je l'avais perdu.
La seule raison de vivre que j'avais sur cette Terre avait disparue. Comme ça; d'un étincellement de lam
e.
Je voulais à tout prix le faire payer.
Je voulais enfoncer mes armes dans chacun de ses corps protégés par une armure terne. 
Je voulais que tous souffre autant que moi à cet instant.
Je voulais que leurs cris d'agonie me rendent la vie qui venait de séchapper du corps frêle de mon petit frère.

Un hurlement teinté de rage s'échappa de ma gorge. Si mon monde s'écroulait, il fallait que le leur s'effondre. Je bondis, un poignard dans chaque main.  La douleur me transformai en une bête.
Souple, cruelle, et terriblement efficace.
Les corps de mes ennemis reposaient à mes pieds. Chacun de mes gestes amenait à un homme à la mort. Et cela me ravissait.
Ma vue se brouillait sans cesse de larmes. Souvent, j'évitai le fer de justesse ; mais cela m'était bien égal.
Qu'avais-je à faire dans ce monde si le visage, qui faisait apparaitre chacun de mes sourires était absent à tout jamais ? Mes cheveux balançaient au rythme de mes coups.

Je faisais en sorte que chaque humain endure la perte d'un être cher.

Je n'avais plus conscience des enjeux qui se trouvaient être la raison de ma présence. J'étais à présent ici pour faire mal.
Pour tuer.
Pour créer la douleur partout autour de moi.
On avait fait de moi une arme.
J'étais devenue un animal sanguinaire.

♠ Réalitée Rêvée.